Mimi mato
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22042010

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Montez votre propre parti politique en Polynésie - Guide de prise en main

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Manuel à l’usage des cons et mal-comprenants.
(Les autres handicapés, aveugles, sourds, etc., sont les bienvenus)

Pré-requis :

Savoir parler et disposer d’un peu d’argent liquide au départ.
Tout le reste est inutile.

A. Préparez votre « assise populaire » :

– Choisissez un ou deux chevaux de bataille parmi les problèmes du moment. Une observation des médias pendant une petite semaine doit normalement suffire.
– A$$urez-vou$ du $outien de quelque$ ami$ proche$ en leur fai$ant miroiter de po$$ible$ bénéfice$ per$onnel$ pendant la cour$e au pouvoir, deux ou trois « cadres », pas plus.
– Montez un « bureau » pour les affaires courantes et bombardez-vous en président.
– Faites des interventions médiatiques calculées, en gros tous les 2 à 3 mois, exposant le problème du moment et les solutions les plus évidentes possibles à y apporter. Ne surtout pas entrer dans les détails, ni dans des solutions un peu pensées : Les gens ne comprendraient pas. (les électeurs sont forcément idiots, mettez-vous au niveau du plus bête si vous voulez son bulletin)
– Imprimez des tracts de propagande, des T-shirts, etc, les plus jolis possible : Le texte importe peu, l’image est la chose la plus importante. Le message doit être bref et unique : Vous êtes le seul dieu salvateur, le plus beau, le plus honnête, le plus intelligent, etc …
– Organisez – ensuite – des messes de soutien à votre « cause », sur votre personne uniquement : Tout le monde se fout des solutions, ne voit que le profit personnel le plus immédiat possible. Donc, soyez celui qui leur fera miroiter qu’ils leur en offrira le plus (les promesses n’engagent que ceux qui y croient). Ne les organisez pas sur vos deniers, faites appel aux « bonnes volontés » : Les militants et sympathisants sont là pour que vous les amusiez, les fassiez rêver et pour VOUS NOURRIR. Donc, faites une « caisse commune » dans laquelle vous n’êtes pas tenu de cotiser (même principe que les impôts et autres cotisations obligatoires), puis « offrez » avec à boire, à manger, à s’habiller à tous. Ne cherchez pas la qualité surtout, c’est cher et c’est « l’intention qui compte ».
– Montrez-vous à la moindre occasion, donnez un avis sur tout et, toujours sans entrer dans les détails, donnez la première solution-bateau qui vous vient à l’esprit en reprochant à tous les autres de ne pas l’avoir encore mise en application. Concluez tous les débats : Les gens parlent de ce qu’ils voient et n’en retiennent que ce qu’a dit le dernier.

B. Entrez dans la danse politique :

– Montez des listes électorales dans toutes les circonscriptions : C’est la partie fatigante, il vous faut aller partout, il vous faut des pantins partout. Le pantin est recruté soit en répondant oui à tous ses souhaits, soit en l’achetant par des promesses de cadeaux ou des titres honorifiques comme « responsable de section » (charge à lui de la monter et de l’organiser), ou les deux. Ne financez surtout pas son action : Il doit espérer, payer de sa personne, « faire ses preuves » (vous en êtes le seul juge, évidemment), et surtout pas recevoir. Gerbez ceux qui ne sont pas assez efficaces : Un parti a une discipline.
– Votre thème de campagne doit être celui le plus en vogue dans les médias. Aucune importance s’il est à l’opposé de celui de votre campagne suivante ou précédente : Le chef a toujours raison, surtout quand il se trompe. L’image, l’image, l’image. Vous êtes le plus beau et le plus grand des dieux, ne l’oubliez jamais.
– N’affrontez pas de face ceux qui ont les discours les plus proches de vous, préférez les coups tordus. Concentrez-vous contre ceux actuellement au pouvoir puisque tous les coups permis contre eux ont l’aval de la population, y compris celle qui vous méprise (de toute façon ils voteront pour vous dès que vous serez celui qui a le plus de chances de faire chier ceux d’en-face)
– Maintenez votre réseau de soutien le plus serré possible à votre main : Dès que les fonds collectés vous le permettent, récompensez en nature (voyages, missions de propagande, etc.) les plus dociles et soumis. Massacrez sans aucune arrière pensée tous ceux qui ont la moindre velléité de pensée autonome et construite. La base de votre avenir politique dépend de votre réseau. Il doit vous être totalement soumis et dévoué. Prenez les plus serviles et les plus corrompus pour diriger les recrutements et les sélections : Le pouvoir ne se partage que par la contrainte, donc prenez chacun de vos collaborateurs en défaut, en l’organi$ant au be$oin, pour mieux les tenir sous votre coupe ensuite.
– Servez-vous de vos premiers acquis électoraux pour choisir et compromettre vos alliés économiques : L’argent des entreprises est plus abondant que celui des militants. Pipez les marchés que vous pouvez à leur profit et verrouillez : Gardez des preuves personnelles des traficotages, contre eux. Ils ne vous en seront que plus « fidèles ».
– Marchandez les postes les plus hauts, les plus juteux pour vous seul, laissez les autres à vos subalternes, toujours en les attribuant unilatéralement au « mérite », à la soumission. Une fois en place, laissez-les organiser votre maffia à leur façon dans le secteur ainsi parasité : Plus les incapables serviles sont dépendants de leur propre réseau, plus il est stable pour vous. Veillez à ne jamais leur permettre de remettre vos choix en question, par chantage à l’emploi, au logement ou autre : Tout est permis et le chef, c’est VOUS, vous seul.
– Montez votre propre milice, sur budget public bien sûr. Vous en aurez besoin pour simplifier vos moyens de contrôle des autres. Elle doit vous être plus fidèle que les pantins : Payez-les directement (rappel : avec l’argent public), virez facilement les moins fanatiques de vous, gardez chacun dans un emploi ne reposant QUE sur votre seule volonté,
– Dotez-vous de quelques hommes de main pour tabasser tout récalcitrant remuant, quitte à les tuer discrètement eux-aussi en suivant : La peur est un élément de votre stabilité.
– Parlez toujours de l’intérêt de la population d’abord : A ce stade, la seule population légitime du pays, l’intérêt général, c’est vous et vous seul.

Quand vous en serez là, votre emploi politique sera stable et durable.

Conseils :

– Restez offensif, ne ratez aucune occasion de vous montrer avec des solutions et pointez les erreurs des autres. Les bilans n’intéressent personne sauf pour les dénigrer, n’en faites jamais.

– Vous pouvez éventuellement axer vos campagnes de communication sur un grand thème pour aider vos gogos à situer leurs conversations de comptoirs : Liberté, Justice, Égalité, Autonomie, Indépendance, Départementalisation, etc. Ceci est complètement facultatif, vous pouvez le changer à tout moment, mais ça peut vous aider à drainer du monde vers votre réseau et vos urnes. Quel que soit votre choix, veillez à ce que ce thème n’occulte jamais le principal : VOUS + VOUS + VOUS.

– N’avouez jamais rien, ne répondez pas quand vous êtes mis en défaut, parlez de cabale à la place.

– Profitez du pouvoir pour ce qu’il est fait : Vous offrir des grosses voitures avec chauffeur, billets d’avion, grands hôtels, repas somptueux, virées pour faire vos courses à l’étranger, putes de luxe (consentantes ou pas), cadeaux multiples de vos fidèles (éventuellement sur votre ordre), terrains, maisons, entreprises, …

– N’oubliez pas de réserver un bon budget pour vos avocats, on ne sait jamais.

– Servez-vous de tout ce qui passe à votre portée : Si la situation en devient invivable, il sera toujours temps de demander à l’État de combler les « manques » et, au pire, de rassembler votre capital, normalement devenu très conséquent, pour vous installer dans un autre pays, et recommencer. Attention toutefois, en cas de dérèglement grave de la vie en société pour vos pantins, ils peuvent se révolter et finir par mettre votre tête au bout d’une pique (Mussolini, Ceausescu, etc.) Soyez donc très vigilant sur le moment où il vous faut fuir avec votre butin.

L’avenir est à vous : Action !

(récupéré de Tahiti Tomorrow où il commence à s'enterrer mais comme je suis l'auteur ... et puis il est mieux ici.
Le chapitre deux, le niveau supérieur immédiat, dès que j'ai le temps)
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Dernière édition par Mimi mato le Mer 16 Mar - 23:47:41, édité 4 fois (Raison : recadrage image)
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