Présenté en avant-première ce lundi 17 mai, avant diffusion mondiale dans l’année, le dernier rapport sur l’économie verte du Programme des Nations unies pour l’environnement (PNUE) présente un scénario terminal pour les poissons sur les quarante prochaines années :
« Si les différentes estimations que nous avons reçues se réalisent, alors nous sommes dans une situation où effectivement dans 40 ans nous n’aurons plus de poisson »
Pavan Sukhdev,
directeur de l’Initiative pour une Économie Verte du PNUE.

Chez nous en 2008, le Service de la Pêche recensait en activité 291 poti marara, environ 50 bonitiers, autant de thoniers palangriers et 29 thoniers congélateurs. On voit clairement que la pêche traditionnelle vivrière (la première catégorie surtout) est en cours de remplacement par de la pêche industrielle (tous les autres : en tonnage ya pas photo).

Couplez ceci avec les résolutions de décembre dernier à Tahiti de la WCPFC (Commission des pêches du Pacifique central et occidental), n'en déplaise au journaliste ridiculement triomphaliste de l'ATP-Radio Australie, dénoncées peu avant par Greenpeace et vous comprendrez que la triste réalité reprend ses droits et que la triste réalité est bien un monde en pleine implosion, autodestruction via l'homme.

L'ONU veut rester optimiste en pointant que ce scénario est encore évitable par des mesures simples mais quand on compare avec l'apathie catatonique de nos propres décideurs face à un problème plus simple comme, par exemple, le blocage de l'invasion du pays par la PFF - actuellement en échec total par suppression de tout budget de lutte -, il y a de quoi rester bien pessimiste pour Moana Roa comme pour tout le reste de la planète vivante :
Moni, moni, moni et "après moi, le déluge".

Enfin, le fait que l'ONU elle-même, malgré la lourdeur et la lenteur de ses structures, soit enfin capable de dire ce qu'elle voit est toujours une bonne chose même si c'est bien noir pour le moment.